Le Brésil en 2016: Il s'agit d'un portrait de la crise politique brésilienne, à travers les différents mouvements sociaux qui se sont exprimés à São Paulo, en 2016. Photo: une jeune femme avec la carte du Brésil tatoué sur le mollet

Février : L'affaire de la « Merenda »: De nombreuses organisations demandent l'ouverture du procès de la « Merenda », une affaire de corruption qui implique fournisseurs de cantines scolaires et hommes politiques paulistes. Photo: un parent pose devant les appareils photos avec son enfant et une pancarte: "« Qui va attraper le voleur de la Merenda ? ».

13 mars : Manifestation en faveur de la destitution de Dilma Rousseff. Les difficultés économiques du pays, son impopularité et le scandale Petrobras entraînent des milliers de gens dans les rues qui appellent à sa destitution. Photo: des poupées gonflables de Lula en tenue de prisonnier sont vendues pendant les rassemblements contre le Parti des Travailleurs à São Paulo.

17 avril : La procédure de destitution de Dilma Rousseff est adoptée. La procédure est entérinée par la chambre des députés, après 3 jours de débats houleux. Photo: les brésiliens fêtent la destitution de Dilma Rousseff . « In Morro we trust » : Morro est le juge qui enquête sur l'affaire « lava jato », impliquant de nombreuses personnalités politiques, dont l'ancien président Lula.

17 avril : La procédure de destitution de Dilma Rousseff est adoptée. Photo: des brésiliens expriment leur détresse et leur colère après le vote des députés.

Le 1er mai au Brésil. Photo: des manifestants du CUT (l'équivalent de la CGT au Brésil) se tiennent à l'ombre du soleil et l'un d'entre eux se gratte les coucougnettes.

12 mai : Dilma Rousseff est suspendue de ses fonctions. Dilma Rousseff est provisoirement suspendue de ses fonctions par un premier vote au Sénat qui préconise l’ouverture d'un procès. Photo: un manifestant en faveur de la destitution consulte la constitution brésilienne, lors du vote des sénateurs.

13 mai : Dénonciation des persécutions contre les noirs au Brésil. Photo: une comédienne déguisée en « cangaceiro » fume une cigarette, pendant une représentation de rue dénonçant un génocide de la jeunesse noire brésilienne.

15 mai : Mouvement « Povo sem medo ». Photo: un homme montre sa pancarte « Dehors Temer » aux passagers d'un bus qui dépasse les manifestants.

20 mai : Les mouvements féministes défilent dans les rues. Pour les uns, Dilma Rousseff véhicule l'image d'une résistante qui fut torturée pendant la dictature, et pour les autres, elles est considérée comme une terroriste qui a participé à des actions armées criminelles. Photo: mouvement féministe qui manifeste à São Paulo pour le maintien de Dilma Rousseff.

29 mai : La Gay Pride à São Paulo. Le mouvement qui lutte contre toutes les formes de discriminations célèbrent ses 20 ans à São Paulo. Photo: « Mange-moi », dit le t-shirt.

Juin : La culture du viol au Brésil. Le viol collectif d'une mineure à Rio de Janeiro fait basculer le Brésil dans l'horreur. Photo: une manifestante à São Paulo montrant des vêtements maculés de sang.

Répression lors d'une manifestation à São Paulo le jour le l'ouverture des JO de Rio

10 aout : Manifestation pendant les Jeux Olympiques de Rio. Photo: des manifestants à São Paulo brandissant le drapeau du Brésil et une pancarte en anglais : « Temer dehors, pas de coup d'état au Brésil ».

31 aout : Destitution de Dilma Rousseff. Après 5 jours de procédure juridique, Dilma Rousseff est destituée de ses fonctions pour avoir maquillé sciemment les comptes de l'état, en usant des « pedaladas fiscais » . Michel Temer lui succède jusqu'à la fin de son mandat, prévu le 1er janvier 2019. Photo: encerclée par la Police Militaire, une manifestante tient une pancarte où l'on peut lire : « Lutter toujours, Temer jamais ». NB : « Temer », en brésilien, signifie «craindre». 

10 septembre : Violente répression policière contre les manifestants. Les manifestions contre le gouvernement interim sont réprimées violemment dans tout le pays, notamment à São Paulo. Photo: la Police Militaire jette du gaz lacrymogène et des grenades de désencerclement contre les manifestants.

Collectif « L'art pour la démocratie » réalise une parodie de la politique brésilienne, avec Cunha reniflant de l'argent devant les médias.

30 octobre : Les élections municipales. Les résultats des élections municipales au Brésil montrent la déroute du Parti des Travailleurs et la montée des partis conservateurs, avec l'ascension, notamment, d'un pasteur évangélique à la mairie de Rio de Janeiro. Photo: une fidèle évangélique priant en pleine rue à São Paulo, lors d'une manifestation contre Dilma Rousseff.

10 novembre : Haro sur les pistes cyclables à São Paulo. Le nouveau maire de São Paulo, qui prendra ses fonctions le 1er janvier 2017, souhaite privatiser et réduire les pistes cyclables réalisées par son prédécesseur. Photo: des cyclistes protestent contre les futurs mesures et une vieille dame manifeste sa colère de ne pas pouvoir traverser.

20 novembre : Jour de la Conscience Noire au Brésil. Créée en 2003, cette occasion est consacrée à une réflexion sur l'intégration de la communauté noire dans la société brésilienne. Photo: une vieille dame tient une pancarte sur laquelle est écrit : Zumaluma, résistance et existence ». NB : « Zumalama » est l'acronyme pour « Zumbi, Mandela, Luther King, MalconX ».

12 décembre : « La PEC de la fin du monde ». Le gouvernement vote un amendement constitutionnel (la PEC 55) plafonnant les dépenses publiques pendant 20 ans, afin de répondre à la crise économique. Ses détracteurs appellent cette proposition « la PEC de la fin du monde » qui pèsera, notamment, sur l'éducation et la santé. Photo: une zombi infirmière injectant une seringue à sa patiente qui jubile d'extase.

20 décembre : Et la corruption ? Les députés votent une loi anti-corruption complètement dépouillée de sa substance. Photo: une première pancarte vise la chaîne de télévision Globo, accusée par ses détracteurs d'avoir véhiculé la propagande du coup d'état. « Golpe », en brésilien, signifie « coup d'état ». Sur la seconde apparaît, Michel Temer, caricaturé en vampire, et ses partenaires politiques, responsables de l'impeachment.